sous l'orage
: D’abord le secteur privé peut jouer un rôle très important pour lutter contre la corruption. Cette peut prendre diverses formes en Afrique subsaharienne. Toute mesure destinée à combattre la corruption sur le long terme doit aller de pair avec la formation d’une coalition politique à même de defendre les principes d’intégrité. C’est le cas du Sénégal où les entreprises soutiennent des reformes anti-corruption engagées par le gouvernement. Les organismes privés (organisations patronales et syndicales) peuvent aussi participer aux campagnes de sensibilisation de l’opinion publique au problème de la corruption et sur les initiatives d’information sur les moyens pour le combattre. La participation du secteur privé peut également prendre la forme d’un dialogue avec les agents publics en vue de proposer et de mettre en œuvre des réformes. Le secteur privé peut procurer les ressources qui manquent aux ONG et aux médias, et les aider ainsi à contribuer plus activement au suivi et à la surveillance de l’action des pouvoirs publics. Le respect par le secteur privé des normes applicables au secteur public ouvre également la possibilité de limiter autant que faire que se peuvent les ressources que l’on doit consacrer à la lutte contre la corruption. L’engagement du secteur privé peut rencontrer des difficultés. Dans les pays en Afrique, l’équilibre des pouvoirs est souvent trop favorable à l’administration publique. Les entreprises sont confrontées au dilemme du prisonnier et emmêlées dans des problèmes de coordination : il est très difficile de résister à la tentation de la corruption lorsque les concurrents continuent d’en passer par là pour obtenir un marché. La lutte contre la corruption prend du temps car les cadres s’investissent longtemps pour réorganiser la stratégie interne d’une entreprise et ce, sans compter les risques réels de répression auxquels on