Soundjata Ou L
Soundjata Keita est, selon les griots traditionnalistes du Manding, le dernier conquérant, celui qui a , par ses exploits, surpassé Alexandre Le Grand.
Fils du roi du Manding Maghan Kon Fatta, l'homme-lion et de Sogolon Kedjou, la bossue, la femme-buffle, on prédit à Soundjata Keita un destin hors du commun.
Il nous est raconté ici par le griot Mamadou Kouyaté puis traduit et retranscrit par l'historien Djibril Tamsir Niane, auteur de ce roman.
Soundjata est né ,au XIII siècle, d'une union improbable entre le roi du royaume Manding et la femme la plus laide du village de Do. Les devins annonçaient sa naissance comme celle du véritable successeur du Manding, même si Maghan a déjà un fils né de sa première union avec la jalouse Sassouma Bérété. Il nait "sous le tonnerre et un ciel illuminé par des éclairs", sous le son des tams-tams qui annoncent la nouvelle à tout le Manding en liesse. Mais très vite, le royaume n'est plus à la fête, Soundjata et sa mère sont sujets à de nombreuses railleries car il est moche, a une grosse tête, ne marche toujours pas à 4ans. À la mort de son père il est chassé avec sa mère , par la jalouse Sassouma qui décide de placer son fils Dankaran Touma à la tête du royaume , et ce contre les vœux de son défunt mari... S'en suivront des années de terreur et de désolation au Manding et dans les royaumes alentour notamment en raison de la montée en puissance de Soumaoro Kanté, roi sorcier du Sosso, dit invicible, que seul le fils du Lion, pourra terrasser quand il sera appelé par son destin.
Trois personnes rappellent l'importance des griots traditionnalistes à travers ce roman.
Djibril Tamsir Niane, l'auteur/traducteur, le souligne dès les premières lignes en levant une équivoque sur ces derniers. En effet, Si le mot "griot" a aujourd'hui une connotation péjorative, il en était autrement dans l'Afrique antique où ils étaient le pilier de la société ; à la fois conseiller des