Sonnets pour Hélène

Ronsard, poète du 16ème siècle est l’auteur des Amours dédiés à Hélène de Surgères. Dans ce madrigal, l’auteur déclare sa flamme et se plaint.

Comment Ronsard tente t-il de séduire Hélène en démontrant sa souffrance ?

Nous évoquerons d’abord la passion amoureuse de poète et pour terminer nous nous intéresserons à l’auteur amoureux et souffrant.

Dans ce poème le vocabulaire de la souffrance est omniprésent et il appartient au champ lexical de la maladie : « fièvre », « souffrir » et « langueur ». L’état amoureux du poète est contredis par des antithèses qui montre la folie dont il est victime : « Bonheur qui me fuit », « chaud, froid » et « front joyeux et langueur extrême ».
L’intensité des sentiments et des sensations se révèlent par des hyperboles comme « furieux », « fatal » ou encore « extrême ». Aussi l’anaphore de « Si c’est aimer » au début des trois premiers quatrains, donnent un aspect obsessionnelles de cette maladie d’amour. Ronsard est un amoureux qui souffre du refus de la femme qu’il aime.
Il s’adresse à Hélène de Suggère de manière respectueuse en l’appelant « Madame », comme si il se l’approprier car au Moyen-âge un chevalier se bâté pour sa « Dame ». Ronsard est esclave de sa beauté qui devient néfaste pour lui. Elle est désignée comme une madone car elle est pour l’auteur l’incarnation de la femme parfaite, et il veut la conquérir à tout prix, au risque d’y laisser sa vie. C’est pour cela que le poète s’efface dans les 3 premiers quatrains où il parle de lui seulement en positions d’objet « qui me nuit » ou « me perdre ». Hélène devient sa raison de vivre.

La déclaration d’amour prononcer par Ronsard à Hélène au dernier quatrain est encadré par le silence : « me taire » et « muette » dernier mot de ce madrigal. Les verbes d’expression comme « parler » ou « dire » qui accompagnent l’aveu de ses sentiments sont associé à une confession honteuse et aussi à l’incapacité de s’exprimer par les mots. Ronsard