Son et emotions
Lorsqu’un son parvient à l’oreille, celle-ci transforme les vibrations qu’elle capte en message électrique que le cortex cérébral décode en sons intelligibles par le cerveau. Il s’agit ici de s’attarder sur le travail que l’oreille effectue avant toute transmission au cerveau, sorte de travail préliminaire. A la fois utile à la perception , à la compréhension, et protecteur de l’encéphale, le travail de l’oreille constitue une étape cruciale lors du message sonore, qui n’est pas négligeable et qui, en étudiant les différentes capacités des individus, rentre tout à fait dans la problématique et expliquera un des nombreux facteurs prouvant qu’un son n’est pas capté de façon stéréotypée chez l’humain. Le premier reflexe de l’oreille (appelé reflexe stapédien qui engendre la contraction du muscle de l‘étrier) est d’effectuer ce que l’on nomme « effet de masque » : c’est un « masquage » simultané c’est-à-dire que notre oreille a la capacité de « trier » les sons extérieurs afin de n’entendre que ce qui l’intéresse. Autrement dit, en présence de plusieurs sons, l’oreille peut masquer un son qui ne l’intéresse pas. Par exemple, lorsqu’un train passe, au milieu d’une conversation.
On peut aussi parler de « masquage temporel »: cet effet suit la même idée mais est légèrement différent, car le son à masquer est émis 2 à 3 ms avant le son à écouter et se comporte comme un pré écho audible et gênant. Tandis que le masquage simultané traite des sons gênant émis 20 ms après le son écouté et restent donc masqués durablement.
Toutefois ces deux nuances amènent à la même conclusion: l’oreille ne traduit pas l’information qu’elle reçoit de façon objective. Ces premières contractions de l’étrier sont observables sur tous les êtres humains capables d’entendre mais varient tout de même. Ainsi, lorsque plusieurs individus entendent un même son contenant des éléments gênant, ils n’auront pas la même aptitude à « trier » les