Sommes nous maître de nos pensée ?
Certains personnages de la Peste sont présents dans des pages des Carnets, écrites à Alger en 1938. Mais c’est surtout à Oran, de la fin de 1940 au printemps de 1942, puis en métropole qu'Albert Camus élabore son roman. Une première version manuscrite, prête au début de 1943, est profondément remaniée. Publiée en juin 1947, chez Gallimard, la Peste vaudra à Camus son premier grand succès de librairie (161 000 les deux premières années, plusieurs millions depuis).L'histoire
L'HistoireL'incipit Dans l'incipit , le narrateur « nous introduit dans la cité » (cité : État civilisé) d'Oran, préfecture française de la côte algérienne des années 1940. On remarque qu'il y a une saison, mais pas de temps, pas de dates précises bien que ce soit une chronique. C'est une ville moderne de commerce, ce qui est bien naturel, Oran ayant un port. Le narrateur nous apprend les loisirs des habitants, comme le cinéma, les bains de mer, la boule et les cercles. Les habitants sont perdus dans leurs habitudes.
On remarque donc que l'incipit est très prudent. Quelques indications sont fournies et la présentation reste une énigme, ce qui éveille la curiosité du lecteur.
Première partie Oran, un jour d'avril 194], le docteur Rieux découvre le cadavre d'un rat sur son palier. Le concierge, monsieur Michel, pense que ce sont des mauvais plaisants qui s'amusent à déposer ces cadavres de rats dans son immeuble. À midi, Rieux accompagne à la gare son épouse qui, malade, part se soigner dans une ville voisine ; on devine qu’elle se rend dans un sanatorium, la tuberculose (non nommée) étant le plus souvent mortelle à l'époque. Quelques jours plus tard, une agence de presse annonce que plus de six mille rats ont été ramassés le jour même. L'angoisse s'accroît. Quelques personnes commencent à émettre quelques récriminations contre la municipalité. Puis, soudainement, le nombre de cadavres diminue, les rues retrouvent leur propreté, la ville se