Soleme
Approchez, approchez ; venez écouter mon histoire. Je vais vous raconter un récit spécialement bouffon, il s’agit du roi de la ruse : Renart, mais je pense que vous aviez deviné.
C’était un matin de printemps ; les arbres étaient fleuris, l’herbe était bien verte, les oiseaux chantaient. Il faisait chaud mais la brise frôlait la forêt, ma foi très abondante. Renart, lui, marchait avec la faim au ventre qu’il n’avait pu assouvir depuis bien des jours. Tout à coup il vit pipelette l’hirondelle qui chantait gaiement sur la cime d’un chêne. Le goinfre s’arrêta devant l’arbre majestueux. * Oh Pipelette, ma chère cousine, que de joie de te voir !!! * Eh bien, le plaisir n’est pas partagée Renart, ajouta l’hirondelle. * Je passais justement par la pour te saluer et pour écouter ta belle voix. Mais, hélas je ne peux entendre le son merveilleux qui sort de ta bouche, tu es bien trop haute. Pourrais-tu descendre de quelques branches pour que je puisse écouter ton chant.
Le bel oiseau descendit seulement de deux branches et se mit a chanter. * Hélas, se lamenta le goupil, je ne t’entends toujours pas, tu es bien trop haute, descends encore un peu.
Alors, la belle pipelette qui manquait de méfiance descendit jusqu'à la première branche et se mit à chanter. Le glouton s’exclama : * Descends prés de mon oreille, le son de ta voix est encore trop faible pour moi !!
L’hirondelle naïve, alla se posait prés de l’oreille du malfaisant, et elle ne commença même pas à chanter que le gourmand ne fit ni une ni deux, et d’un violent coup de griffe essaya de piéger le pauvre oiseau. Mais, elle qui était très agile et rapide s’envola * Eh bien mon cher cousin, vous voila bredouille. Allez donc au village, peut être que quelqu’un sera assez idiot pour tomber dans vos pièges, mais, ce n’est pas demain la veille que je serais votre festin ! Alors Renart s’en alla vers le village de Saint – Jean Mari ; peut être le connaissez –