Soin relationel
L’équipe soignante se compose d’un médecin coordinateur, cinq médecins généralistes, une cadre de santé, quatre infirmiers diplômés d’état, onze aides soignantes, onze agents de services hospitalier, deux kinésithérapeutes, une animatrice, une pédicure-podologue, une infirmière hygiéniste, deux agents d'entretien, une secrétaire et une adjointe aux cadres.
Sur un plan relationnel, une situation de soins m'a interpelé : l'aide au repas de la résidente Madame V.P.
Description de la situation:
Madame V.P, est entrée en avril 2007 dans cet établissement puisque son maintien à domicile n’était plus possible en foyer-résidence. Elle a 89 ans, elle est veuve et, a un fils unique qui habite près de l’EHPAD. Madame V.P présente une maladie d’Alzheimer diagnostiquée en 2008, une désorientation temporo-spatiale associée à des troubles du comportement. Elle est parfois agressive verbalement et physiquement envers les soignants et les autres résidents mais ne montre pas de signes d’agressivité envers son fils. Elle s’oppose aux soins et refuse de s’alimenter et boire. Elle bénéficie d’une aide à la prise des repas.
Lors de mon premier jour de stage, je suis allée aider cette résidente en fonction de ce que les soignants m'ont indiqué: ils placent Madame V.P dans la salle commune, dans un fauteuil avec une ceinture afin d’éviter les risques de chutes étant donné qu’elle s’agite beaucoup, donne des coups de pieds et bouge. De plus, ils m’ont conseillé de ne pas me mettre devant elle lors du soin parce qu’à tout moment, elle peut rejeter son repas en ma direction mais aussi afin d’éviter ses coups. Je me suis donc mise à côté d’elle, debout, son assiette à la main et j’ai essayé de l’aider à manger. J’ai remarqué qu’elle ouvrait peu la bouche, fixait comme un point sur le mur d’en face et dès qu’elle le décidait, rejetait son repas.