Soin de confort
Nous sommes le Mercredi 16 Novembre 2011, à la résidence « les 4 saisons » à Delle, j’ai choisi de décrire l’aide au déshabillage de Madame B.
Mme B a 77 ans, elle est veuve, son fils est très présent.
Elle souffre de chondrocalcinose au poignet droit, de coxarthose bilatérale et d’hypoacousie. Elle est en obésité sévère : son Imc est de 37,7.
Elle se déplace en fauteuil roulant et utilise un déambulateur pour la verticalisation. Le personnel soignant l’habille et la déshabille quotidiennement.
Comme tous les soirs à partir de 18H30 je fais le tour du service, dans mon secteur qui comporte vingt cinq lits, afin d’aider à mettre au lit les résidents qui le souhaitent. Je passe devant la chambre n° 2, chambre double, qu’occupe Mme B avec une autre résidente, la porte est ouverte comme c’est toujours le cas en journée, Mme B me voit et me demande de venir, elle est assise dans son fauteuil roulant à côté de son lit, je perçois de la gaieté dans le ton de sa voix, ce qui m’interpelle. J’entre donc dans la chambre, salue ses occupantes et demande à Mme B ce qu’elle désire. Toute fière, elle me dit « Regardez, j’ai fait votre boulot, je suis déjà en chemise de nuit, j’ai réussi à la mettre toute seule ». Comme c’est la première fois qu’elle y parvient, je la félicite longuement et l’encourage à continuer sur cette voie. Malgré tout elle ne semble pas pleinement satisfaite car elle m’explique qu’elle a commencé à retirer son soutien –gorge mais n’a pu enlever qu’une seule bretelle. Elle a tout de même mis sa chemise de nuit et ça la gêne. Je l’aide donc à retirer son soutien –gorge, pour ce faire j’enlève sa chemise de nuit, en sollicitant Mme B, puisqu’elle peut y arriver seule, mais après les efforts qu’elle a fournit elle me dit qu’elle préfère que je le fasse à sa place. Je remets sa chemise de nuit, je vérifie si les vêtements qu’elle portait sont propres, ce qui est le cas, je les plie, les pose sur sa chaise afin qu’ils soient