Soigne ta chute - plan de dissertation détaillé
L’adaptation du personnage venu d’ailleurs dans Soigne ta chute de Flora Balzano est-elle difficile?
Je crois qu’effectivement, l’adaptation du personnage venu d’ailleurs dans Soigne ta chute est difficile. Premièrement, l’identité de la narratrice est remise en cause, ce qui rend son adaptation difficile.
Malgré le fait qu’elle ait vécu au Québec pendant plusieurs années, la narratrice est incapable de s’identifier à la société québécoise. Elle « [a] de la peine parce [qu’elle] ne [sera] jamais québécoise. Voilà. On ne devient pas québécoise. On ne devient rien. Jamais. »
La narratrice se questionne sur son statut dans la société. Elle se sent inférieure aux autres et affirme qu’elle en a « marre de n’être qu’un membre, et encore, membre, c’est vite dit, moignon conviendrait mieux. Marre de n’être qu’un moignon de la minorité... de quelle minorité, au fait? Avec [sa] peau trop blanche, [elle] ne [peut] sûrement pas [se] réclamer de la minorité visible. Alors quoi? Invisible? Un moignon de la minorité invisible? Non. Au secours. Il y a des limites à la minimalisation. » (STC, 35)
En second lieu, la narratrice démontre de la difficulté à s’adapter aux conditions de la ville de Montréal.
Elle se lamente à plusieurs reprises du froid de l’hiver canadien. Elle adresse même une prière à Dieu en lui demandant : « faites que je ne sois pas obligée de passer ma vie au Québec. Ça fait longtemps que je gèle, mon Dieu, ayez pitié. » (STC, 50)
Elle se plaint du vacarme intolérable dans la ville, en affirmant que « Montréal, c’est agréable pendant les vacances de la construction. Le reste du temps, c’est l’horreur » (STC, 62), puisqu’elle a de la difficulté à communiquer avec son ami à cause des bruits causés par la construction.
La narratrice exprime son sentiment d’ennui face à l’immensité de la ville lorsqu’elle dit : « On est sûr de rien quand on est immigrant. C’est le grand tâtonnement, le grand étonnement, le nombre de