Soie araignée
Contrairement au fil de soie, le fil d'araignée ne pouvait être exploité à grande échelle car l'araignée de par sa nature carnassière ne peut que très difficilement être mise en élevage. Aucun procédé artificiel de remplacement n'existait jusqu'alors.
La première méthode développée par les scientifiques, utilise les lignes cellulaires de papillons. Grâce à un virus, les scientifiques ont introduit les gènes responsables du fil d'araignée dans des cellules de papillons. Il a été ainsi possible de produire des protéines de fil d'araignée en quantité suffisante pour recueillir les premiers fils. Les résultats ont été publiés dans la revue "Current Biology".
La deuxième méthode emploie un système de bactéries hôtes, dans lequel les gènes peuvent être facilement manipulés. Ce système permet de tailler les gènes et ainsi les protéines ou de les reconstituer de façon ciblée, afin de produire des fils avec des propriétés précises. Des fragments de gènes de fil sont assemblés à volonté dans un système de clonage. Ainsi apparaissent des protéines dérivées du fil araignée naturel, mais qui peuvent être modifiées et transformées suivant les besoins. Ceci constitue une base pour des fils avec des propriétés bien définies.
Plus résistant que l'acier
Le fil d'araignée présente des caractéristiques susceptibles d'intéresser l'industrie. En effet, sa disposition moléculaire rend ce matériau très extensible, beaucoup plus que la gomme par exemple, et lui permet de supporter des charges extrêmement importantes car sa résistance est supérieure à celle de l'acier. Les chercheurs estiment que cette fibre peut supporter un poids de plus de 45 tonnes par cm² !