Sofiane
"Aujourd'hui est un temps de honte et de chagrin. Ce n'est pas un jour pour la politique. Je saisis cette opportunité afin de vous parler de la menace non-réfléchie de la violence en Amérique qui a nouveau entache notre pays et à nouveau chacun de nos vies.
Ce n'est pas une question de race. Les victimes de la violence sont noires et blanches, riches et pauvres, jeunes et vieux, célèbres et inconnues. Elles sont, avant tout, des êtres humains que d'autres êtres humains aiment et dont ils ont besoin.
Aucun méfait n'a jamais été réglé par une émeute ou un désordre civil. Un tireur d'élite n'est qu'un lâche, pas un héros; et une foule non-contrôlée et incontrôlable n'est que la voix de la folie, pas la voix de la raison.
A chaque fois que la vie d'un Américain est ôtée par un autre Américain sans nécessité - que cela soit accompli au nom de la loi ou en défiant la loi, par un homme ou par un gang, de sans froid ou par passion, dans une violente attaque ou en réponse à la violence - à chaque fois que nous déchirons ce tissu qu'est la vie qu'un autre homme a difficilement, et du mieux qu'il peut, cousu pour lui et ses enfants, la nation toute entière est dégradée.
Trop souvent nous honorons les parades et les éclats et les exercices de force; trop souvent nous excusons ceux qui ont la volonté de construire leurs propres vies sur les rêves anéantis des autres. Certains Américains prêchent la non-violence à l'étranger, mais oublient de la pratiquer ici, chez eux. Certains cherchent des boucs-émissaires, d'autres cherchent des conspirateurs, mais ce qui est clair, c'est que : la violence engendre la violence, la répression amène les représailles.
Parce qu'il y a un autre genre de violence, plus lente mais tout aussi destructrice qu'un tir ou une bombe dans la nuit. C'est la violence des institutions; indifférence et passivité et lent déclin. C'est la violence qui est affligée aux pauvres,