socite face aux risque technologique et naturel
Introduction
Dans nos sociétés pourtant hyper protégées, la notion de risque est omniprésente. Depuis toujours, les sociétés humaines sont confrontées aux violences de la nature. Chaque année des millions de personnes sont victimes d'inondations, de tempêtes ou de cyclones, de tremblements de terre, d'éruptions volcaniques, de sécheresses. En plus de ces catastrophes liées aux risques naturels majeurs, les hommes sont directement ou indirectement concernés par des risques liés aux technologies modernes : accidents industriels, pollution de l'air, des sols et des océans, sans compter les risques sanitaires dus aux épidémies qui se propagent plus vite avec les déplacements croissants des populations. Or les sociétés contemporaines refusent la fatalité et se caractérisent par une exigence croissante de sécurité. Le sujet proposé met en relation trois termes importants qu'il convient de définir d'emblée.
Le terme « risque » se définit comme un danger, une menace. Le sentiment de risque a sans aucun doute toujours existé. Par exemple, au Moyen-âge, les dangers naturels étaient considérés comme une fatalité. Ce que l'on définit aujourd'hui comme risque n'était pas considéré de la même manière dans les sociétés de l'Ancien Régime : les hommes affrontaient des dangers quotidiens (froid, inondation, sécheresse) qui rendaient leur existence très précaire. Les catastrophes, les épidémies (pestes), les famines étaient perçues, selon Marc Bloch « comme des signes de damnation, ce que les hommes craignaient alors par-dessus tout ». Dans des sociétés essentiellement rurales, les calamités agricoles étaient acceptées. Pourtant, dès la Révolution française, la sécurité de chaque individu est définie comme un droit : le terme de « sûreté » figure dans l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (« le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme : ce sont la liberté, la propriété,