Sociologie africaine
Il est indispensable de commencer par exposer les éléments fondamentaux d’une théorie générale de la société, pour bien comprendre, dans quelles circonstances, une société particulière peut en apparence paradoxalement en arriver à démériter de la qualité de société
Analyse sociologique approfondie de la société africaine postcoloniale
Sur le plan sociologique, la société africaine postcoloniale nous apparaît comme une réalité sociale dépourvue de qualités systématiques.
Elle ne semble avoir de structure, ni au niveau apparent, où elle est vécue au moins partiellement par les membres d’une société, ni au niveau inconscient où elle tient lieu de « ciment » de la réalité sociale. Il s’agit bien donc d’une société malade. C’est ce caractère pathologique, que tous les observateurs, n’ont cessé de rendre compte sans en tirer toutes les conséquences, à travers la violence endémique qui y sévit et qui traduit l’absence d’une fonction d’intégration sociale, l’inefficacité politique, qui souligne le défaut d’une capacité à poursuivre les buts, la pauvreté et la misère qui traduisent l’absence d’une fonction d’adaptation à son environnement, ou encore l’incertitude qui pèse sur ses membres et qui nous renseigne sur un manque de visibilité normative et qui rend compte de la défaillance de la fonction de stabilité normative. Nous sommes confrontés enfin de compte à une société où il y’a dysfonctionnement du système social, et où la fonction cybernétique est en panne. Nous allons montrer que cela nous ramène à la l’affirmation du constat que nous avons déjà fait maintes fois que la société postcoloniale était une société malade [1].
Mais pour bien mesurer la portée d’une telle assertion, il est indispensable de commencer par exposer les éléments fondamentaux d’une théorie générale de la société, pour bien comprendre, dans quelles circonstances, une société particulière peut en apparence