France Télécom, Renault, BNP Paribas, autant d’entreprises touchées et dénoncées pour leurs méthodes « particulières » de management. Depuis plusieurs années, ces entreprises se sont penchées sur des techniques d’organisation des ressources internes, dites de management, afin d’améliorer les conditions de travail et la communication, et donc la productivité. Ces méthodes ont été montrées du doigt parmi les grandes entreprises du CAC 40, c’est-à-dire celles qui réalisent toujours plus de profits. Car cette course effrénée au profit doit-elle pour autant être synonyme, pour les employés, de stress, de dépression, de harcèlement moral, de mise « au placard » et de suicides ? C’est pourtant le quotidien de milliers de salariés en France qui souffrent et subissent chaque jour le bon vouloir de leurs managers. Et s’il est malheureusement devenu courant de se pencher sur les conséquences et les victimes de ces attaques quotidiennes, qu’en est-il des « bourreaux » ? Qui sont ces managers prêts à tout pour réaliser des profits et parvenir à leurs fins ? Leurs techniques sont bien souvent militaires. Ils sont formés et formatés pour devenir insensibles à la douleur, ils sont préparés à tuer socialement leurs collègues, à les pousser dans leurs derniers retranchements sans états d’âmes, à les licencier sans remords. Ils sont conditionnés pour broyer, jeter, humilier, briser des salariés, pour la plus grande joie des actionnaires. Au fur et à mesure des mois, des années, les situations empirent et l’entreprise devient pour le salarié le territoire du totalitarisme, où règne la peur et la méfiance. Ces managers n’obéissent qu’à un seul ordre, celui de la rentabilité et cherchent la reconnaissance de leurs pairs une fois le travail