situation d'etonnement tutoiement
Je réalise actuellement un stage dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Cette structure accueille un certain nombre de pathologies.
Cet établissement était autrefois un asile de veilles femmes puis un foyer d’enfants déshérités avant d’être un EHPAD. Certains résidents sont là depuis de nombreuses années et connaissent bien les quelques soignants.
Lors de ce stage, j’ai pu remarquer que certains résidents tutoyaient les soignants, comme des soignants pouvaient tutoyer des résidents.
Avant mon départ en stage, l’école nous a formés sur l’attitude à avoir envers les personnes rencontrées en stage. Il est évident que le vouvoiement est une forme de respect que nous devons avoir envers les personnes inconnues, supérieures, les personnes âgées…
Il est vrai que l’exercice au quotidien des soins physiques entraîne un partage de l’intimité, l’accompagnement dans la vie quotidienne renvoie à un mode de vie familial, le vieillissement à souvent comme effet de modifier la distance dans la communication.
Il m’est arrivé de tutoyer une résidente pendant mon stage car l’équipe soignante m’avait dit que tout le monde la tutoyait. Au début il s’avère que je ne pensais pas à la tutoyer, mais lorsqu’on entend quelqu’un nous tutoyer, il est plus facile de la tutoyer aussi sans forcément le vouloir.
Après réflexion de ma part, je me suis rendu compte que le tutoiement pouvais avoir des impacts sur la relation soignant/soigné.
Le vouvoiement étant employé dans un premier temps pour marquer le respect que l’on a pour une personne. Mais il a aussi pour but de laisser une certaine distance entre le patient et nous même, que l’on pourra appeler une « barrière invisible ».
Le fait de tutoyer une personne peut éliminer toutes les limites entre elle et nous.
Durant mon stage, une des résidentes que l’équipe soignante tutoie se permettait d’entrer dans l’infirmerie ainsi que dans la pharmacie sans en demander