Si c'est un homme, primo lévi
Primo Lévi, 1947
La descente aux enfers * Support
Chapitre 2 de "Qu'on imagine…" à "...en signes bleuâtres" * Introduction
Cet extrait de Si c’est un homme, de Primo Lévi, explique comment l’auteur de l’œuvre touche le fond dès son entrée au camp. Il perd tous les éléments de sa vie en entrant dans ce lieu. A partir de cet épisode, il n'est plus qu'un chiffre, il doit oublier les normes et les valeurs de sa vie "d'avant". Ce sera l'objet d'une première partie. Nous verrons ensuite comment il réalise qu'il lui faudra apprendre à vivre au sein du camp.
* Lecture
* Analyse I) La fin de son identité civile
A) La perte du statut d'homme libre
Le passage étudié décrit le premier contact véritable qu’à l’auteur avec le camp et son organisation. Il C'est tout l'intérêt du premier paragraphe, dans lequel Primo Lévi annonce qu'il ne possède plus rien, matériellement comme immatériellement. Il est ainsi devenu "un homme privé non seulement des êtres qu'il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout… Ce souvenir de possession est trop lointain, il est passé du statut d'homme libre à celui d'homme "vide".
B) La perte de son statut d'homme
Dans cet extraint Primo Lévi décrit sa "déshumanisation". En effet, plus que des objets, des titres de propriété et des personnes chères à son cœur, il a perdu son statut d’homme, ses valeurs humaines. Il se trouve donc "réduit à la souffrance et au besoin", soit dépendant de ses nouveaux maîtres. Il devient incapable de juger le bien du mal. La lecture de l’œuvre nous donne un double sens du mot extermination : on tue le cœur et l’âme les individus dans leur cœur et leur âme, avant de les tuer littéralement. Ainsi, regarder l'heure sur sa montre devient un "vieux réflexe", qui n'a plus court aujourd'hui. Sur son poignet, il ne peut voir qu'un alignement de numéros, symbole de sa nouvelle identité.
II) Un rite marquant l'entrée dans une nouvelle