Ecriture d’invention

Sujet : Rédigez le début d’un conte philosophique dans lequel vous décrirez un lieu merveilleux où commence l’histoire d’un personnage qui a réussi à échapper à notre monde. La description de ce décor devra implicitement faire comprendre les critiques que vous adressez à notre société.

« Comment ai-je fait pour arriver en Westasie ?
Tout le mérite revient de droit à Mathurin, sans qui je n’aurais jamais pu ne serait-ce qu’entrevoir ce lieu merveilleux où je vis désormais une vie toute aussi merveilleuse.
J’ignore complètement les moyens entrepris par ce thaumaturge de Mathurin, faute d’autre terme, et je vous le dis, sans ambages, cela m’est égal. Il faut dire que je ne m’en plains absolument pas.
C’était comme s’il avait, sans aucune transition, remplacé le décor urbain, avec ses gratte-ciels qui monopolisaient la surface, qui naguère me faisait office d’environnement, par ce lieu magnifique où l’on peut voir à perte de vue des collines verdoyantes parfumées de l’odeur qui émane des forêts voisines.
Même si cet aspect paradisiaque, propre en Westasie, pourrait porter confusion en ce qui concerne son avancement technologique, il serait faux d’affirmer que notre contrée n’est nullement modernisée. En effet celle-ci, bien que n’ayant aucune connaissance de l’électricité, accorde les mêmes activités et le même confort existant dans l’autre monde, sans pour autant qu’il n’y ait de gaspillage d’énergie. Le moteur de cette efficacité est tout simplement la nature. Bien entendu, je ne fais pas référence aux activités barbares telles que la déforestation ou la course aux énergies fossiles, mais aux aides que la biosphère nous apporte.
Si nous avons besoin de lumière, c’est une horde de lucioles qui nous escorte. Si nous avons trop chaud, le vent se fait aussitôt ressentir. Si nous devons nous déplacer sur une longue distance, un cheval sera toujours à notre disposition.
On peut qualifier la société en Westasie comme une société