Shadow banking
La crise des subprimes en 2008 est bien l’exemple le plus tragique du développement du shadow banking ou système bancaire parallèle. Il concerne toutes activités de banque, menées par des entités qui ne recevant pas des dépôts du public ne sont pas régulées en tant que banques et donc qui ne sont pas soumises à la réglementation bancaire. Peu avant la crise, le poid financier du shadow banking aux Etats Unis dépassait le poids de la finance traditionnelle. « En Europe occidentale, elle était peu développée, car le périmètre de la régulation y est beaucoup plus large qu'aux États-Unis, où certaines activités n'étaient pas régulées du tout » a déclaré Édouard Vieillefond, de l'AMF [Table ronde organisée par le Sénat le 20 juin 2012]. Depuis cette crise cette finance s’est nettement développée en Europe. Afin de mieux comprendre son importance nous allons dans un premier temps mettre en avant son rôle dans le système financier puis tenter de mesurer le risque d’une régulation plus ou moins forte du système bancaire classique et les conséquences que cela va entraîner sur le système bancaire parallèle.
Le système bancaire parallèle rempli des fonctions importantes dans le système financier. Les quatre principaux rôles de ce système sont évoqués dans le livre vert de la commission européenne comme étant tout d’abord d’offrir une alternative aux dépôts bancaires pour les investisseurs, d’affecter avec plus d'efficacité les ressources à des besoins spécifiques du fait d'une plus grande spécialisation, d’offrir à l'économie réelle un mode de financement alternatif pouvant s'avérer particulièrement utile en période de mauvais fonctionnement du système bancaire traditionnel et des marchés, et enfin de constituer une possibilité de diversification.
La défaillance désordonnée d'entités du système bancaire parallèle peut entraîner un risque systémique, soit directement, soit par le biais des liens entre shadow banking et système bancaire classique. Ramener