SES
Grâce à nos connaissances sur le processus de socialisation et des documents que nous disposons, nous souhaitons répondre à la question suivante: Au regard de la réussite scolaire des filles (mesurée statistiquement) et de leur estime de soi, comment expliquer l'orientation des filles dans le secondaire et le supérieur?
Dans le rapport à leur scolarité, les filles réussissent en moyenne mieux que les garçons et ont générale plus de chance d'obtenir le baccalauréat. Ainsi le taux de réussite au BAC est plus élevé chez les filles que chez les garçons où la différence est assez marquée, surtout en BAC générale : en 2008, 89 % des filles l'obtiennent, contre 87% des garçons, soit 2 points d'écart. L’écart est aussi voyant en Bac techno et en STI : 85 % des filles l'obtiennent, contre seulement 77 % des hommes, soit 8 points d'écart.
Cependant, au moment des grands choix d'orientation, on observe que les filles ont une attirance pour étudier les sciences "molles" donc elles optent moins souvent pour une première scientifique. Cette situation s'observe dans l’enseignement secondaire.
En 2010, le pourcentage de fille dans la terminale S est clairement inférieur au pourcentage de ces dernières dans les terminales L : 46% en S et 78% en L, soit 32 points d'écart. On peut aussi observer cette différence avec les terminales STI où 8% des élèves sont des filles, et les terminales STI2S où 93% des élèves sont des filles, soit un écart de 85 points. On remarque lorsque les études sont plus longues, lorsque le niveau monte, la part des femmes diminuées : en 2008, seulement 67 % des masters en droit sont effectués par les femmes, alors que 49 % des doctorats sont effectués par elles, soit 18 points d'écart. De plus, les femmes sont plus présentes dans les milieux littéraires, économique et sociale que dans les milieux sportifs, scientifique « dur », 75 % des masters en lettres