Sephora
Dominique Mandonnaud avait ouvert sa première parfumerie en libre accès, à Limoges en 1969 et développé le concept durant les années qui suivirent7.
En 1997, Sephora est achetée par LVMH6 pour l'équivalent de 244 millions d'euros8,9. Dans les années qui suivent, sous l'impulsion des deux présidents-directeurs généraux Pierre Letzelter, puis Jacques Lévy en 2003, la société se lance dans une politique d'ouverture de magasins à l'étranger, notamment aux États-Unis à partir de 1999, puis à partir du milieu des années 2000, au Proche-Orient, aux Émirats arabes unis, en Europe de l'Est, et en Chine.
Cependant, cette internationalisation est difficile car elle n'a pas tenu compte des attentes de la clientèle des pays concernés. En 2002, alors que Sephora perd l'équivalent de 130 millions d'euros pour 800 millions d'euros de chiffres d'affaires, la vingtaine de boutiques ouvertes en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni sont fermées tout en conservant néanmoins les quatre-vingts magasins aux États-Unis8.
Par ailleurs, sous l'impulsion de David Suliteanu, directeur Sephora aux États-Unis, la marque commercialise les produits de petits créateurs pour faire face au refus des grandes marques françaises d'être commercialisées chez Sephora8. En France et en Europe, les produits les plus populaires des Sephora américains sont importés par le président Jacques Lévy8 : Sephora commercialise ainsi ces produits à titre exclusif, avec succès comme pour l'anti-rides StriVectin-SD. Ensuite, cette politique d'exclusivité est étendue à des produits précis des marques du