sedentarisation
La chasse, la pêche et la cueillette étaient les modes dominants de satisfaction des besoins des premières populations humaines (ce qu'on appelle l'économie de prédation). Il a existé des populations de chasseurs cueilleurs sédentaires avant le néolithique – par exemple au Japon au début de la période Jomon – mais le plus souvent le nomadisme était imposé par le manque de ressources.
Le nomadisme connait les premières formes d'élevage (populations inféodées aux troupeaux de rennes, éleveurs nomades du Sahara ou d'Asie) ou de culture des végétaux. C'est dans le croissant fertile – avant l'agriculture (la sédentarisation a précédé l'agriculture irriguée) et l'élevage – que sont apparus des villages puis les premières villes.
Olivier Aurenche donne les critères de sédentarisation au Proche-Orient : « un investissement important en matière d’habitat, en plein air ou sur des terrasses de grottes, sous forme de maisons circulaires semi-enterrées à la couverture portée par une charpente massive en bois ; la présence, à l’intérieur ou à proximité de cet habitat, de nombreuses sépultures, individuelles ou collectives ; la présence sur place d’un abondant mobilier lourd, composé de meules et de mortiers en pierre que leur taille et leur poids rendent difficilement transportables ; l’existence de fosses qui peuvent avoir joué un rôle dans le stockage ; enfin, la présence d’animaux commensaux de l’homme tels que les souris ». Le processus est lent et progressif. Durant la période d'Obeïd, en Mésopotamie, l'occupation des sites de sédentarisation est souvent discontinue et de nombreux sites