Se plonge-t-on dans une histoire fantastique pour des raisons totalement différentes de celles qui font apprécier une histoire réaliste ?
Se plonge-t-on dans une histoire fantastique pour des raisons totalement différentes de celles qui font apprécier une histoire réaliste ?
Avant de tenter de répondre à cette question, il est important de définir, de façon brève, les termes qu'elle comprend.
Dans la question posée, le mot «histoire» a pour sens d'être un récit, un enchaînement de faits et d'actions racontés. Elle est fictive et correspond essentiellement au domaine du roman mais aussi à la nouvelle et au cinéma.
Passons ensuite au mot «fantastique» qui est ici un adjectif et non un genre littéraire. Nous qualifions de fantastique une histoire dans laquelle le surnaturel s'introduit dans le réel. Il provoque généralement le trouble, l’inquiétude et la peur. Il est important de bien le différencier du merveilleux.
Terminons avec le mot «réaliste » qui qualifie une histoire vraisemblable, un récit rationnel. Le réalisme s'appuie sur une observation du monde pour raconter une histoire fictive (avec des personnages qui le sont tous autant) qui pourrait réellement avoir eu lieu, que ce soit dans le présent ou dans le passé.
Nous pouvons aimer lire une histoire fantastique pour plusieurs raisons, que ce soit l'envie de se faire peur ou le besoin d'évasion.
En effet, nous nous plongeons avec plaisir dans une histoire fantastique car celle-ci offre une pause dans le quotidien. Par exemple, quand nous lisons La none sanglante de Charles NODIER, nous ne pensons plus à nous, plus à notre vie, nous sommes captivés par l'histoire, presque possédés même ! Nous nous demandons qui d’Agnès ou de la none a été enlevée par Raymond. Oui, nous nous questionnons car le fantastique intrigue et pousse à l’analyse.
Effectivement, nous hésitons entre une explication rationnelle et une qui ne l'est pas. C'est le cas pendant la lecture du célèbre Le Horla de MAUPASSANT : Nous pensons d'abord à une explication des plus plausibles qui serait que le narrateur soit somnambule puis, grâce à