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a) Cesare Lombroso (1835-1909). Médecin qui travailla dans l’armée italienne, dans des prisons, et qui fut professeur de médecine légale à l’Université de
Turin. Son ouvrage principal : L’uomo delinquente (L’homme criminel, 1876;
16 ans après l’Origine des espèces). Lombroso examine des crânes et des détenus de la prison où il travaille (383 crânes, 5 900 détenus) et croit déceler des traces d’atavisme. Par exemple : le violeur a les oreilles longues, les yeux obliques et rapprochés, le crâne aplati et le menton long. Le meurtrier a le crâne étroit, les pommettes saillantes. En général, les criminels ont de petits crânes, de grandes mâchoires, les arcades sourcilières prononcées, et sont très poilus. Avec les années toutefois il accumule les facteurs expliquant le comportement délinquant; de 252 pages son livre, à la 5e édition en 1897, passe à 1 900 pages. Facteurs psychologiques : insensibilité psychique
(atrophie des sentiments et de l’empathie) vanité, sensualité, etc. Facteurs environnementaux : le climat, les précipitations, le prix du grain, les pratiques et coutumes sexuelles, l’organisation des banques, les taxes, le gouvernement, l’Église et la force des convictions religieuses.
Lombroso distingue 3 types de criminels : le criminel atavique, qui est à un niveau plus bas de l’échelle évolutive; estimé à 80%, puis à 35% des
CRI 1001 — notes de cours automne 2001
3/ 5 criminels. Le criminel fou, qui est idiot, paranoïaque, alcoolique ou, dans le cas des femmes, hystérique. Le proto-criminel, celui dont on ne peut prédire le comportement. b) Enrico Ferri (1856-1929). Créé tout une gamme de types criminels : criminel-né, criminel fou, criminel passionné, criminel involontaire, criminel occasionnel, criminel habituel (les deux derniers sont des produits de leur environnement). Participe à la rédaction du Code criminel italien de 1921. L’idée est que le crime est accessoire à la découverte des