Scénographie de médée de laurent fréchuret
Au milieu du fond de scène derrière le cyclorama, une maison est échelonnée en trois étages jusqu’au cintre théâtre. Elle s’appuie sur de solides structures comme un squelette mais elle est creuse à l’intérieur. Elle symbolise donc le « vide » que ressent Médée face à l’abandon de Jason, un vide intérieur et extérieur : un lieu démuni d’amour. La maison représente aussi « la façade » dans le théâtre grec. Elle n’est habitée qu’au début du spectacle par Médée qui hurle sa tristesse et à la fin, lorsqu’elle y retournera pour tuer ses enfants. C’est à la fois un asile et un sanctuaire où Médée effectuera le sacrifice de ses enfants, comme offrande aux Dieux pour les protéger. Jason clora également la pièce en criant la perte de ses enfants au troisième étage de la maison, à l’emplacement exacte où se situait Médée. La situation est donc inversée : Jason ressent l’équivalence de la souffrance de la Colchidienne. Il s’agit donc de l’ancien espace conjugal, le berceau du manque et de la solitude puisque la femme et le mari y demeure toujours seuls. La maison devient pesante et morne, déserte de sentiment et de vie. Avec toute cette interprétation des sentiments, la maison rejoint l’état d’âme de Médée. Elle prolonge la représentation du personnage de Médée.
Un voile doré traverse la maison du sol vers le ciel. Il rappelle la Toison d’or de Jason. Cependant, il représente également le Soleil (puisque le voile est porté vers le ciel) grand père de Médée qui lui enverra un char céleste. Il met en avant le coté magique de Médée par sa