Science et religion
C’est une vision en réalité très simpliste et même fausse. Si on se penche sur l’histoire des relations entre science et religion, on constate que ce ne sont pas science et religion qui s’opposent en tant que telles mais plutôt milieux scientifiques et Eglise et les conflits ne peuvent évidemment pas être extraits de leur contexte politique et social.
Par exemple, quand Copernic va dire que la Terre n’est peut-être pas au centre de l’Univers, l’Eglise va rester assez indifférente contrairement à ce qu’on croit généralement. Ce qu’il faut prendre en compte c’est qu’il évolue à la Renaissance et que c’est une période libération intellectuelle et d’effervescence artistique, scientifique, etc.
Par contre, quand Galilée va remettre en question la théorie d’Aristote alors qu’elle fait autorité au sein de l’Eglise, la réaction va être complètement différente. (Mais) On est en pleine Contre-Réforme, et pour s’imposer contre le protestantisme, l’Eglise catholique crispe ses positions. Par exemple, elle va imposer que les textes de la Bible soient compris dans un sens littéral et elle va vouloir faire concorder les découvertes scientifiques avec la Bible. C’est ce qu’on appeler plus tard le concordisme.
Et donc quand l'Eglise va attaquer Galilée, ce qu’elle remet en question ce n’est pas que la Terre tourne ou pas, non, ce qu’elle lui reproche, c’est le fait de défendre une théorie qui est contraire aux écrits sacrés puisque la Bible est catégorique à ce sujet, c’est le soleil et la lune qui tournent autour de la Terre.
Au 18e, la science moderne va multiplier les succès et elle va se trouver associée à l’idée même de progrès intellectuel et social. Des gens comme Voltaire vont voir le laboratoire comme un idéal de société. Puisque c’est un espace de liberté totale où ce qui compte, c’est le jugement des pairs, et des pairs uniquement. De son côté, l’Eglise est