Science et avenir
C'est Koïchiro Matsura, le directeur général de l'UNESCO qui a ouvert ce cycle de dialogues du XXIème siècle sur un constat désormais clair et indiscutable : "nous vivons la première crise écologique globale".
Quelques chiffres en témoignent :
la pollution atmosphérique provoque 1,56 million de décès en Asie par an les espèces disparaissent au moins cent fois plus rapidement que le rythme naturel et de manière irréversible à notre échelle la biodiversité connaît une crise majeure sous la pression des activités humaines : certaines communautés en Himalaya en viennent à polliniser à la main faute d'insectes... (Michel Loreau, professeur d'écologie théorique à l'UNiversité McGill à Montréal, Canada)
13 millions d'hectares de forêts sont défrichés tous les ans alors que les forêts contribuent notamment à atténuer le changement climatique les forêts tropicales, qui abritent 70 à 90% de la biodiversité continentale disparaissent pour répondre aux besoins des pays riches tout en exploitant les populations locales qui en sortent appauvries (Francis Hallé, botaniste et biologiste qui a dirigé les missions scientifiques du "Radeau des cimes" sur les canopées des forêts tropicales) les catastrophes naturelles aggravent leur bilan avec 900 000 morts dans la dernière décennie et 2,6 milliards de personnes touchées avec deux facteurs : l'établissement de population dans des zones à risque et une occurrence plus forte des phénomènes hydrométéorologiques la population humaine a été multipliée