1. J. A Schumpeter (1883-1950) est un économiste autrichien, qualifié d’hétérodoxe car il est difficile à classer dans la pensée économique. Il s’oppose à la théorie néo-classique selon laquelle le système capitaliste tend spontanément vers l’équilibre. En effet, J. À Schumpeter, qui s’intéresse aux phénomènes de long terme, montre que le système capitaliste est caractérisé par une dynamique instable rythmée par la fréquence des innovations. Il se place dans les cycles longs Kondratiev (40 à 60 ans) et précise comment les innovations sont à l’origine des cycles économiques caractérisés par une phase « A » d’expansion (hausse de la production, des prix…) et une phase « B » de récession (baisse des prix, de la production…). L’auteur dénombre cinq types d’innovations (les innovations de produits, les innovations de procédés, les innovations organisationnelles, les nouveaux marchés et les nouvelles sources de matières premières). Ce sont les entrepreneurs « innovateurs », doués de qualités exceptionnelles qui sont à l’origine de ces innovations. Ces dernières apparaissent de manière discontinue par « grappes » et rythment ainsi l’évolution du capitalisme. Plus précisément, ce sont les innovations majeures qui, en induisant des bouleversements en chaîne (ex, les chemins de fer) sont à l’origine des cycles longs. Les innovations, réalisées par les « entrepreneurs innovateurs » entraînent un monopole et/ou une baisse des coûts. L’entreprise concernée réalise des profits élevés et attire sur le créneau en question des entrepreneurs « imitateurs » engendrant une hausse de l’investissement et de la production. On assiste alors à un processus cumulatif de croissance continue : c’est la phase A du cycle kondratiev. Cette phase d’expansion s’accompagne d’une transformation du tissu industriel et des structures de l’économie : les nouveaux produits ou procédés rendent obsolètes les anciens, c’est la « destruction créatrice ». Les grappes d’innovations induisent une dynamique