Schopenhauer
« Il n'y a pas de satisfaction qui d'elle-même et comme de son propre mouvement vienne à nous ; il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. »
La satisfaction ne vient pas seule (idée possible du bonheur pour Schopenhauer), il n’y a satisfaction que parce que d’abord désir, manque, et donc souffrance… Le plaisir n’est que la fin d’une souffrance.
2ème partie
« Or avec la satisfaction cesse le désir et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. »
Le plaisir est aussi le début d’une autre souffrance : « avec la satisfaction cesse le désir et par conséquent, la satisfaction aussi ». Car le désir = le manque.
Il y a aussi une certaine satisfaction. On se sent être ou plutôt, chez Schopenhauer, le désir est le « vouloir-vivre » qui nous dévore.
S’il y a désir, il y a satisfaction. S’il y a fin du désir, il y a ennui et donc souffrance. Tout cela fait de l’existence un fardeau (« la plus douloureuse forme de vie »).
3ème partie
« Or c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ; pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul c'est-à-dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître