LE SAPERLEAU

Présentation :
Le Saperleau a été écrite en1997 par Gildas Bourdet. Celle-ci reprend les codes du vaudeville : un triangle amoureux classique entre un homme (ici le Saperleau), sa femme (Apostasie la Ventrasse) et sa maitresse (Morvianne). En dehors de ces codes classiques, cette pièce innove dans sa forme. En effet elle est entièrement écrite dans un langage inventé par l’auteur qui écrit « tordu comme on parle de travers lorsqu'on est petit » (Gildas Bourdet). Dans cette pièce on retrouve les trois protagonistes à qui s’ajoute également un nouveau personnage, le « chien narrateur », personnage à part qui est à l’origine de l’histoire. C'est lui qui « appelle » les personnages, dirige la pièce. Cette pièce est volontairement décalée, sensuelle voir provocante par rapport aux pièces traditionnelles.

J’ai assisté à cette pièce le 9 octobre. Sa mise en scène a été dirigée par Guy Blanchard et la compagnie se nomme « l’oiseau naïf ». Le metteur en scène a choisi de mettre en avant l’excès la démesure, le désir ainsi que le plaisir du sexe. On les retrouve par le décor, la mise en scène, le jeu des personnages.

Au cours de la pièce, le « chien-narrateur » guide les personnages. Ceux-ci se croisent dans une intrigue amoureuse classique. Mais au fur et à mesure de l’histoire la pièce se modifie. Le narrateur perd peu à peu le contrôle des personnages et rentre dans l’histoire. Les personnages eux rentrent dans l'excès, la démesure, l’énorme. Deux histoires se prennent forme au fur et à mesure de la pièce. D’un côté le problème du triangle amoureux et de l’excès des désirs, de l’autre, le problème de l’auteur qui doit composer avec les personnages qu’il crée.

Voici un extrait de la pièce pour illustrer la manière originale dons s’exprime les personnages. Dans celui-ci on retrouve le Saperleau :
LE SAPERLEAU (entrant)
Ventrasse? Ven-trââsse? Où es toi? Apparentement qu'elle n'y est plat! La brèche en soit de