Rôle de la tempête dans l'odyssée (chant xii)
Durant la lecture de l'Odyssée d'Homère, la présence frappante de la tempête ne peut échapper au lecteur. Elle est en effet présente dans cinq chants, notamment le V, VII, IX, X et XII et marque les étapes importantes que doit affronter Ulysse durant son périple. Nous nous intéresserons aux ressemblances entre les chants V et XII.
Tout d'abord, le chant XII retrace l'épisode tragique de la deuxième tempête lancée par Zeus où périrent les compagnons d'Ulysse, punis pour avoir mangé le précieux bétail or le chant V retrace lui-même la tempête lancée par Poséidon où Ulysse faillit lui aussi périr s'il n'avait pas eu l'aide de Leucothée. Le chant V et XII font donc tout deux l'objet d'une tempête lancée par un Dieu, c'est même une scène de vengeance dans les deux cas : dans le chant V, Poséidon se venge de la mort de son fils tandis que dans le chant XII Zeus se venge de l'affront des compagnons d'Ulysse qui ont mangé le précieux bétail sacré. Ensuite, Homère a recours pour les deux chants aux trois mêmes principaux champs lexicaux : celui du bateau « le mât », « les agrès », « la cale », « la poupe » puis celui de la tempête « nuage noirâtre », « mer obscurcie », « Zéphyr en grandes rafales », « l'éclair » et enfin celui de la destruction « violence », « arracha », « broya les os », « dégringolèrent ». Dans le chant V, ces champs lexicaux sont visibles avec des éléments tels que « le vent violent », « la vague éparpilla les poutres », « le choc terrible » ou encore « chassé » et « sombrer ». Ces nombreux éléments précis permettent également à l'auteur de faire passer un enseignement au lecteur en insistant sur les éléments d'un bon bateau et comment le construire (chant V). L'auteur s'appuie également pour les deux chants sur une description faite à l'aide de comparaisons : ainsi dans le chant XII nous assistons à la chute d'un des compagnons d'Ulysse « pareil à un plongeur » ou les étais du mât qui terminent « l'un