Réécriture l'amant marguerite duras
C'était un matin de mars. J'attendais le bac dans le froid. J'avais l'habitude de me sentir observée, car j'étais la seule personne blanche à le prendre. Si cette particularité me paraissait insignifiante, elle avait l'air incroyable pour d'autres. Je ne pretai guère attention aux regards des gens, qui eux-mêmes s'habituèrent rapidement à ma présence. Je frottai mes mains pour les réchauffer, lorsque je vis une limousine noire et brillante s'arrêter sur le bord de la route. Un homme en descendit. Il était très élégant, dans un costume noir qui avait du coûter très cher. Il fumait une cigarette anglaise d'un air distrait. Il regarda la petite foule rassemblée devant lui sans vraiment la voir. Puis son regard s'arrêta sur moi. Il sembla étonné, pencha un peu la tête. Il s'avança vers moi. Rien ne se lisait sur son visage, a part une légère gêne que je ne comprenais pas. Une fois près de moi, il sembla hésiter une seconde puis me proposa une cigarette. Je ne fumai pas, je refusai poliment. Je vis sa main trembler lorsqu'il porta sa cigarette à ses lèvres. Je devinai que ces tremblements n'étaient pas dû au froid, mais à l'appréhension qu'il devait ressentir à l'idée de parler avec une personne d'une autre « race ». Je trouvai que cela aurait du être naturel. Pour moi, la couleur de peau n'avait pas plus d'importance que la couleur des yeux.
Je le regardai à la dérobée. Il semblait moins nerveux, sa main ne tremblait presque plus. Il expira doucement, la fumée de sa cigarette formant de jolies formes dans l'air frais du matin. J'aurai aimé trouver quelque chose à dire, mais avant qu'une idée ne me vienne, il me regarda et me dis qu'il pensait rêver. Je ne compris pas bien pourquoi il me disait ça, je ne su quoi répondre. Alors, je gardai le silence et je patientai. Il me demanda aussi d'où je venais. Je lui répondis que j'étais la fille de l'institutrice pour filles de Sadec. Il resta silencieux un instant puis se souvient avoir entendu d'elle, à