Révolution tunisienne
Parties de la ville de Sidi Bouzid, d'où le nom original de « révolte de Sidi Bouzid » (ثورة سيدي بوزيد) ou d'« intifada de Sidi Bouzid »8,9, ces manifestations sont menées en protestation contre le chômage qui touche une forte proportion de la jeunesse, plus particulièrement les jeunes diplômés, la corruption et la répression policière. Elles débutent le 17 décembre 2010, après l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, dont la marchandise avait été confisquée par les autorités10.
Quatre semaines de manifestations continues, s'étendant à tout le pays malgré la répression, provoquent la fuite de Ben Ali vers l'Arabie saoudite le 14 janvier 2011. Le Conseil constitutionnel désigne le président de la Chambre des députés, Fouad Mebazaa, comme président de la République par intérim en vertu de l'article 57 de la constitution11. Cette désignation et la constitution d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Mohamed Ghannouchi ne mettent pas fin à la crise ; le contrôle de huit ministères par le parti de Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique, est contesté par l'opposition et des manifestations.
Le 27 janvier 2011, sous la pression populaire et syndicale, un nouveau gouvernement, sans les caciques de l'ancien régime, est formé par le Premier ministre Ghannouchi, maintenu en fonction. Alors que les manifestations et les violences continuent à partir de cette date, le peuple