Les agriculteurs dans la société française (AGRESTE) Céline Laisney

Depuis les années 1980, la forte diminution de la population active agricole s’est accompagnée de changements profonds.
Le revenu des agriculteurs en globalement en hausse, bien que son montant soit très variable dans le temps et que les situations sont très différentes. Leur niveau de vie a augmenté tout en restant inférieur à la moyenne. La pauvreté de ce groupe social reste élevée. Malgré cela, leur confort de vie a augmenté comme le reste des Français. Ils sont particulièrement équipés en moyen de communication et de transport mais possèdent moins d’équipements de loisirs. L’évolution des postes du budget a évolué semblablement à l’évolution globale, sauf celui du logement qui est traditionnellement plus bas, beaucoup d’agriculteurs sont propriétaires. Les agriculteurs restent plus attachés à leur famille. Ils divorcent moins et sont moins célibataires. Les générations sont très proches et vivent souvent ensemble ou sont voisins. Cependant, le milieu s’ouvre. L’endogamie tend à diminuer, le groupe social s’ouvre peu à peu grâce à une multiplication des contacts à l’extérieur (formation plus longue, femme travaille à l’extérieur…). Le temps de travail des agriculteurs est le plus élevé de tous les groupes professionnels. Il est réparti de façon très aléatoire. Leur éloignement géographique en plus, cela explique leur faible investissement dans des activités culturelles ou sportives ou leur faible nombre de jours de vacances et de départs, bien que tout cela soit en hausse. Les agriculteurs se rabattent sur les activités culturelles locales et lisent les quotidiens régionaux. Le système de valeurs de ce groupe social est encore très éloigné du reste de la population. Ils accordent beaucoup d’importance aux valeurs traditionnelles de la famille, leur pratique religieuse est élevée. Ils apprécient dans leur travail la liberté d’initiative et leur lien au territoire. Ils s’identifient