Résumé d'article
SENDER, Elena (2008), Dossier : « Nouvelles découvertes sur le rêves » – Article : « Le cerveau à l’école de la nuit », Sciences et Avenir n° 736, p. 58 à 62.
Le sommeil, un état naturel incluant une interruption de la vigilance, une baisse progressive du tonus musculaire et un ralentissement de certaines fonctions, a été étudié partout dans le monde depuis longtemps. Une des parties de ce concept la plus convoitée et qui était méconnue, est le rêve. Comment expliquer ce phénomène ? De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question.
Tous s’accordent à dire que le rêve est une activité psychique involontaire se déroulant principalement durant le sommeil paradoxal. Mais les explications et théories divergent pour certains hommes de science.
Sigmund Freud, père de la psychanalyse, soutenait que les rêves étaient une représentation des désirs refoulés. Michel Jouvet (1960), neurobiologiste français, y voit plutôt un état tertiaire situé entre l’éveil et le sommeil. Cet état permet ainsi au cerveau de reprogrammer les comportements fondamentaux. En Finlande, le professeur Antti Revonsuo, au Centre de neuroscience cognitive, explique le rêve par la théorie de la simulation de la menace. Pour lui, il servirait à concevoir des situations dangereuses et à leurs trouver des solutions. Cette capacité nous viendrait de nos ancêtres préhistoriques, capables de chasser et de se défendre. Dans la même optique, Antonio Zadra et son équipe appuie la théorie. Mais il va plus loin en l’actualisant à nos rêves d’aujourd’hui qui sont moins primitifs et plus riches en anxiété due à la vie modernisée.
Les progrès en neurosciences et notamment en imagerie cérébrale poussent les réflexions et les recherches encore plus loin en science cognitive.
En effet, en 1973, Allan Hobson et Robert McCarley (Harvard Medical School) défendent l’idée que le rêve serait des stimulations électriques cérébrales aléatoires présentées sous formes d’images au cerveau. Et celui-ci