Ce récit représente deux ans et demi de vie et de combat. Celui qu'un homme-enfant va engager avec lui-même pour essayer de retrouver sa vie et vaincre les fantômes et la haine qui le rongent. Et celui d'une femme qui l'accompagne pas à pas, tantôt spectatrice, tantôt actrice et qui lutte pour que subsiste toujours l'étincelle d'espoir qui éclaire le bout du chemin. Il s'appelle Kevin mais plus communément « Zoo-boy » : son surnom, il le devait au fait qu'il passait tout son temps, lorsqu'il ne dormait pas, sous des tables et entouré de chaises qui le protégeaient, telle une palissade, de leurs barreaux de bois. Là, il restait assis, les bras enroulés autour de ses jambes et se balance d'avant en arrière, d'arrière en avant sans prononcer un mot, un son. Il a quinze ans mais paraît beaucoup plus jeune. Depuis l'âge de 7 ans, il s'est muré dans un mutisme volontaire, avant d'être abandonné par sa mère. Confié à des institutions spécialisées, personne n'est venu à bout de ce mutisme, qui s'est accompagné au fil des années d'un nombre faramineux de phobies. 4 ans que le garçon est interné à Garson Gayer Home et est considéré comme un cas désespéré. C'est alors que la psychologue Torey Hayden est demandé pour suivre ce « cas », celle-ci devient alors sa dernière chance avant l'hôpital psychiatrique à vie. Les débuts sont difficiles, Torey Hayden n'éprouve aucun amour pour ce gamin, aucune réelle sympathie même. Il est trop vieux. Une certaine routine s'installe, tous les jours, ils se mettent tous les deux sous la table afin de s'habituer à la présence de l'autre. Durant un laps de temps, Torey Hayden ne reçoit aucune réaction -vocale- de la part de Kévin, juste des gestes, qui ne signifient rien, malgré toute la bonne volonté qu'elle met en oeuvre afin de le pousser à parler. Un doute s'installe, sait-il réellement parler ? C'est alors qu'Il tente d'articuler des mots, continue à s'acharner, besognant toujours à tirer quelque chose de sa voix, de sa bouche, de son