Résumé histoire
«Avec la christianisation, […] on a rassemblé les défunts à proximité de lieux sacrés […], au milieu des villes pour qu’ils puissent revenir au milieu des vivants.»₁
Le cimetière était utilisé à des fins religieuses. Il était utilisé pour enterrer les défunts de la communauté. Le prêtre distribuait les sacrements dans le cimetière à cause de la petite taille de l’église. Le cimetière était un lieu religieux important : comme en témoigne un bourgeois parisien : « frère Richard prêcha pendant une semaine aux innocents […], chaque jour de cinq heures du matin jusqu’à dix ou onze heures.»₂ Il servait aussi de point de départ au d’arrivée pour des pèlerinages.
On y tenait des activités juridiques et on y rendait public les donations, les ventes et les échanges. Une veuve pouvait payer ses dettes familiales en effectuant une cérémonie. Au cimetière, on y retranche les lépreux de la communauté.
Il faudra attendre le XIXe siècle avant de voir le conseil municipal quitter le cimetière pour s’établir à la mairie. Durant les journées de pèlerinages, on y organise des marchés. L’Église légifère pour se débarrasser des activités et retrouver le calme du lieu. La vente des cierges est la seule activité commerciale autorisée.
Les gens se plaignent des odeurs et des effondrements de terrains. Au XIe siècle, on pratique aussi l’agriculture, on y aménage donc un approvisionnement d’eau. Au cimetière, l’Église souhaiterait bannir des activités pratiquées par les jeunes comme la séduction, les chants obscènes et la danse entre les tombes.
Le cimetière servait de refuge en temps de guerre, les paysans y aménageaient des chambres temporaires. Les prêtres déclarent que ces lieux sont immunisés mais les réfugiés s’accrochent et les prêtres n’arrivent plus à les faire partir. Des prêtres aussi y ont de logements ce qui entraine un accroissement démographique dans les cimetières. Le cimetière est priorisé puisqu’il procure des