Résumé du livre "Des souris et des hommes"
Construit comme une tragédie en six actes, ce récit d’une grande simplicité trace sobrement le chemin de l’inexorable fatalité humaine, le drame final n’étant que le point d’orgue d’un ensemble de signes conduisant les deux personnages principaux vers le drame ainsi annoncé.
Aussi convient-il de mettre en perspective les première et dernière parties : situation initiale et situation finale sont, à l’évidence, mises en parallèle par l’auteur. Le décor du chapitre I accueille l’arrivée conjointe de George et de Lennie avant que celui du chapitre VI – le même que le chapitre I -, ne les désunisse définitivement.
Le cadre du début et celui de la fin du roman sont identiques et pourtant, au cœur de cette similitude, les correspondances ne sont qu’apparentes et sonnent faux. Certes, il s’agit bien, dans les deux cas, de ce havre de paix, refuge naturel idéal en ce sens que, protégé par les monts Gabilan, il offre verdure ombragée d’arbres formant voûte et fraîcheur de l’eau de la Salinas. Ce décor est présenté, dès l’abord, comme une sorte de condensé de paradis peuplé d'un héron, d'un serpent, d'une carpe, de lapins, de ratons laveurs, de cerfs et de coyotes.
Pourtant, à bien y regarder, les signes prémonitoires d’un malaise jalonnent les premières pages. C’est, d’abord, au-delà de leur histoire et de leur rêve communs – sans cesse ânonnés par Lennie - le contraste physique et moral qui différencie les deux hommes et jette le trouble. L’un est de petite taille quand l’autre est un colosse ; surtout, celui-ci apparaît tel un enfant démuni alors que celui-là montre combien il est responsable. Cette disparité ne laisse pas d’inquiéter dans la mesure où elle a provoqué, comme le reproche George à Lennie, leur fuite hors de la bourgade de Weed suite à une attitude inappropriée de Lennie. Cet incident pousse même George à exhaler une amertume qui semble remettre en question leur unité. Par ailleurs, cette jeune femme de Weed effrayée par Lennie et la