Sociologie
Villes et Migrants : du lieu-monde au lieu-passage
Le texte étudié est un texte tiré de la Revue Européenne des Migrations Internationales. Il s'agit d'un article du volume 22 n°2 datant de 2006 rédigé par Lamia Missaoui et Alain Tarrius. Ces deux auteurs sont sociologues. Lamia Missaoui est enseignant-chercheur en sociologie à l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences Sociales et au Laboratoire Printemps. Elle est également membre associé au laboratoire Migrinter (« Migrations Internationales, Espaces et Sociétés »). Alain Tarrius, quant à lui, est sociologue anthropologue. Il travaille principalement sur les mouvements et flux (en particuliers humains) dans des espaces et des territoires transnationaux. Ses recherches ont pour objectif de comprendre les changements intervenus chez les migrants dans l'espace et le temps du parcours migratoire. Il est également professeur aux Universités de Toulouse et de Perpignan. Il est membre de l'Institut Catalan de Recherches en Sciences Sociales et du Laboratoire CNRS Migrinter.
Dans ce texte les auteurs rappellent tout d’abord qu’il existe une longue tradition de la sociologie et de l’anthropologie sociale qui suggère que les rapports entre l’étranger, le migrant et la société qui l’accueille s’organisent autour de « l’entrée dans la ville ». Dans cette idée la ville serait une totalité permettant au nouveau venu de s’intégrer et de se sociabiliser aux nouvelles normes. Le but de l’immigrant étant de trouver sa place au sein de la société mais ce dernier serait tout de même cantonné au statut d’ « homme marginal » car échappant toujours « aux siens sans être encore des nôtres ». Les auteurs ont menés des études qui tendent à montrer que cette conception est de moins en moins recevable car les migrants internationaux sont brusquement passés d’une soumission au lieu-ville à une participation active aux changements urbains par le biais des logiques commerciales. Pour illustrer leur propos ils