Résumé de travail : délinquance et distorsions cognitives
Le terme de « distorsion cognitive » est encore peu connu en France dans le domaine de la psychologie. Les distorsions cognitives sont des pensées biaisées, imprécises, déformant la vision du monde réel. Liées à certaines situations elles peuvent induire des comportements inadaptés. L’objectif de ce travail est de présenter un cadre conceptuel des distorsions cognitives, permettant notamment de préciser les relations qui existent entre ces dernières et les conduites antisociales de la délinquance.
Après avoir défini le concept de « délinquance », nous présenterons les éléments de diverses théories de l’agressivité, qui ont permis, de dégager des éléments de compréhension sur le fonctionnement et la personnalité du délinquant. Nous verrons, que même si l’utilisation du terme de « distorsion cognitive » pour définir un type de pensée imprécis et déformé de la réalité est assez récent, qu’il existait néanmoins déjà dans la littérature, apparaissant très tôt à travers les théories pour décrire le fonctionnement spécifique de la pensée chez les délinquants.
En second lieu, ces théories permettent de définir un type de raisonnement spécifique aux délinquants, qui conduit à la formation et à la maintenance des conduites antisociales : celle-ci permet en effet, de comprendre le fonctionnement de la pensée du délinquant, ainsi que les différentes modalités qui composent cette pensée lors de l’établissement de l’acte. Qu’elles soient nommées, « erreurs de pensée » ou « distorsions cognitives », l’utilisation de ces techniques est essentielle pour le délinquant, lui permettant d’échapper à la tension interne, et ainsi de réduire les effets négatifs qui découleraient de ses actes.
Enfin, nous détaillerons diverses échelles existantes qui ont pour objectif de déterminer les caractéristiques spécifiques du fonctionnement de la pensée des individus délinquants. Nous verrons l’importance