Résumé de "Amour et piano" et biographie
(1883)
Comédie en un acte
Lucile, une jeune femme qui attend « un maestro » se voit donner de bien étranges leçons de piano par un homme, Édouard, qui croit être chez une « actrice légère ». Lucile prend les suggestions malhonnêtes d'Édouard pour des remarques musicologiques, et vice-versa : « LUCILE. - Les vieux ont plus d'expérience. ÉDOUARD. - Plus d'expérience, soit ! mais enfin, cela ne suffit pas. » Édouard, amoureux transi, se compare à un Abélard privé de son Héloïse, avant de se raviser. Le quiproquo est sans cesse nourri par un valet inculte.
Commentaire
il est difficile de ne pas voir se dessiner, dans le cours de musique absurde et libidineux, l’ombre de ‘’La leçon’’ d’Ionesco, ce qu’il a d'ailleurs lui-même reconnu : « J'ai été étonné de voir qu'il y avait une grande ressemblance entre Feydeau et moi. »
Le 28 janvier 1883, la pièce fut représentée pour la première fois, par le Cercle de l’Obole, au Théâtre de l’Athénée-Comique. Elle fut très bien reçue par la critique.
Biographie de l'auteur : Georges Feydeau
Né à Paris, le 8 décembre 1862, il était le fils du romancier Ernest Aimé Feydeau (1821-1873) et de Léocadie Bogaslawa Zelewska. Mais on le dit en fait fils de Napoléon III ou du duc de Morny. Il grandit dans un milieu littéraire et bohème. Très jeune, il manifesta des dons pour le théâtre et, pour s’y consacrer, négligea ses études, ne recevant que des leçons particulières. Il aurait, dès1869, composé sa première pièce. Pendant la guerre de 1870, les Feydeau trouvèrent refuge à Boulogne-sur-Mer. Ils rentrèrent à Paris en mars 1871, et, en mai, partirent pour Hombourg (Allemagne). Revenu à Paris, il devint, en octobre, interne au collège Chaptal. En 1872, il fut interne au lycée Saint-Louis. Encouragé par Henri Meilhac, il écrivait toujours des pièces. Le 29 octobre 1873 mourut Ernest Feydeau ; il fut inhumé au cimetière Montmartre.