Le film commence la nuit, au centre de Paris. Driss au volant conduit la Maserati Quattroporte de Philippe à toute vitesse, en slalomant parmi les voitures. Ils sont bientôt poursuivis par la police. « Cent euros que je les mets dans le vent », parie Driss à son passager. Pourtant, ils sont rattrapés sur une sortie de l'A86 : pour justifier ses excès de vitesse, Driss indique aux policiers que Philippe, handicapé et malade, doit être conduit aux urgences ; Philippe simule un malaise pour berner les policiers, qui les escortent jusqu'à l’hôpital. Les deux hommes jubilent. À peine les policiers ont-ils tourné le dos que Driss et Philippe reprennent leur route. « Maintenant, vous me laissez faire », dit Driss. La rencontre des deux hommes est ensuite racontée sous la forme d'un flashback, qui occupe l'essentiel du film. Philippe, riche tétraplégique, fait passer un entretien d’embauche pour recruter un auxiliaire de vie. Driss, qui figure parmi les candidats mais ne se fait aucune illusion sur ses chances de décrocher le poste, réclame simplement une signature qui lui permettrait d'attester de sa recherche d'emploi pour toucher les Assedic. Désinvolte, il drague effrontément Magalie, la secrétaire de Philippe et dérobe un œuf de Fabergé. Il est invité à revenir le lendemain matin pour chercher son attestation pour les Assedic. Driss, de retour dans sa banlieue, évolue au milieu d’un appartement surpeuplé d’enfants, écoutant du rap comme le jeune rappeur Malsix. Sa mère, excédée, car il n’a pas donné signe de vie durant six mois, lui ordonne de quitter les lieux. Le lendemain, Driss revient à l'hôtel particulier de Philippe pour chercher sa signature et apprend à sa grande surprise qu'il est pris à l'essai. Après avoir découvert l'ampleur du handicap de Philippe, il prend connaissance de son appartement de fonction, qui lui offre un confort sans comparaison avec celui de l'ancien HLM. Driss, malgré la gêne que lui inspirent les soins qu'il doit prodiguer à