répartition et emploi chez ricardo smith et malthus resume
Ibid
., p. 4].
Cependant, l’accumulation du capital n’agit pas seulement sur le niveau du taux de profit, elle exerce aussi une influence sur les prix en modifiant les conditions de production des marchandises. « Si de nouvelles difficultés apparaissent dans la production du blé, nous dit Ricardo, lorsque plus de travail devient nécessa ire, tandis qu’il ne faut pas plus de travail pour produire de l’or, de l’arge nt, du drap, de la toile, etc., la valeur d’échange du blé augmentera nécessairement, comparée à ces choses ». Or ce constat selon lequel la valeur d’échange des marchandises dépend des « difficultés de leur production » [
Ibid
., p. 8], c’est- à-dire de la valeur des moyens de produc tion mis en oeuvre pour les produire, implique l’existence d’une relation entre les prix et le taux de profit. C’est cette relation que Ricardo se propose d’établir dans le premier chapitre de ses
Principes de l’économie politique et de l’impôt [1817]
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à l’aide d’une théorie de la valeur.
b) La théorie ricardienne de la valeur
Depuis Smith, la plupart des auteurs cla ssiques s’accordent pour reconnaître que la valeur d’une chose dépend à la fois de sa valeur d’usage
, qui est la propriété permettant à un objet de satisfaire les besoins des hommes, et de sa valeur d’échange
, qui traduit la difficulté d’obtention de l’objet considéré. Ricardo appor te cependant deux précisions importantes à cette distinction fondamentale. D’une part, « si une marchandise n’avait aucune utilité », nous dit Ricardo, « elle serait privée de sa valeur d’éch ange ». Il en résulte que la valeur d’échange est subordonnée à la valeur d’usage, mais nullement déterminée par elle, car « les marchandises tirent leur valeur d’échange de deux s ources : leur rareté et la quantité de travail nécessaire pour les obtenir » [1817, p. 52]. D’autr