Régime parlementaire
Face à une utilisation despotique du pouvoir, une nécessité de partage a vu le jour pour assurer le bon fonctionnement de la société.
« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », ce constat est à l’origine de la théorie de la séparation des pouvoirs de Montesquieu. Les grandes fonctions de l’État ne doivent pas être concentrées entre les mains d’un même homme ou d’une même institution. Ce principe plus démocratique vient contre l’absolutisme monarchique. Après avoir étudié la Constitution anglaise, mais aussi en s’inspirant des travaux de John Locke comme l’Essai sur le gouvernement civil en 1690 Montesquieu formule une théorie sur la nécessité d’éviter la concentration des pouvoirs. Il analyse ainsi dans De l’Esprit des lois 1748 le fonctionnement de ces différents pouvoirs. Cette répartition étant nécessaire, la question suivante consiste à résoudre l’énigme de la mise en place d’une telle séparation. Autrement dit, comment opérer une telle répartition des pouvoirs ? Selon Montesquieu le pouvoir se divise essentiellement en pouvoir législatif, qui est le pouvoir de faire les lois, de les modifier et de les abroger ; pouvoir exécutif qui est le pouvoir chargé de mettre en œuvre les lois, mais aussi par extension d’assurer la sûreté intérieure du pays, sa diplomatie et sa défense ; et le pouvoir judiciaire responsable de juger les crimes et de trancher les différends entre particuliers. Cette disposition est nécessaire car pour combattre l’arbitraire naturel du pouvoir, il faut lui fixer des limites. Et c’est dans le pouvoir que Montesquieu trouve cette limite « il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Ces pouvoirs ne sont pas complètement isolés, pour que le fonctionnement cohérent puisse exister, ces trois pouvoirs doivent combiner leurs forces. La limite est qu’il existe un contrôle des pouvoirs les uns sur les autres. Même si ces pouvoirs