Réforme 2010
10 septembre 2010
Les propositions de Nicolas Sarkozy sur le projet de loi réformant les retraites "ne remettent pas en cause (...) le coeur de la réforme, qui est l'allongement de la durée du travail de 60 à 62 ans avec ses conséquences, notamment sur la durée au-delà de laquelle la décote ne s'applique plus, c'est-à-dire de 65 à 67 ans", a déclaré jeudi soir le Premier ministre, en affichant un soutien sans faille à l'ensemble des mesures du texte actuellement débattu à l'Assemblée nationale.
Pour le reste, "il faut admettre l'idée qu'il n'y a pas une réforme des retraites définitive qui réglera le problème des retraites des Français pour très longtemps", a affirmé François Fillon, invité de l'émission "A vous de juger" sur France 2, en soulignant la nécessité pour le gouvernement d'adapter sa politique aux évolutions démographiques et économiques du pays.
Pas de solution miracle
Visiblement détendu, le Premier ministre a adopté un ton très didactique pour défendre point par point les options retenues par le gouvernement, sachant "qu'il n'y a pas de solution miracle".
Renoncer à reporter l'âge du départ à la retraite reviendrait ainsi, selon lui, à devoir "trouver six milliards [d'euros] qui vont manquer pour financer les retraites", en recourant à une baisse des pensions et à une augmentation des cotisations, ce à quoi le gouvernement s'est refusé, a-t-il déclaré en substance, pour éviter une baisse du pouvoir d'achat et un risque de délocalisation des entreprises.
Interrogé sur la question des femmes, "le système de retraites ne peut pas corriger toutes les inégalités qui existent dans la société", a-t-il estimé. Et d'ajouter, sur la base des projections du Conseil d'orientation des retraites (COR), qu'elle se poserait de moins en moins à l'avenir, l'écart de durée de cotisation entre hommes et femmes se réduisant progressivement.
"L'ensemble de la population vit plus