Réfléxion sur Arnolphe de L'Ecole des femmes de Molière
Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, grand dramaturge et comédien français du XVII ème siècle, il publie en 1662 une grande comédie en cinq actes : L’école des femmes année où Molière épouse Armande Béjart, de 20 ans plus jeune que lui, tout d’abord sujette d’une querelle, la pièce a su s’imposer dans le temps comme l’un des plus grands classiques de la comédie française et lie judicieusement farce et grande comédie ou comédie sérieuse pour à la fois divertir et enrichir le spectateur. Le personnage principal, Arnolphe interprété pour la première fois par Molière lui même est un homme vieillissant se prétendant noble et craignant plus que tout de se faire tromper par celle qu’il dit aimer et qu’il éloigne de toute connaissance depuis treize années, la jeune Agnès. Tout d’abord nous verrons en quoi Arnolphe est une figure de la domination naissante puis pourquoi il est la représentation de la défaite. Enfin nous verrons en quoi il s’agit d’un personnage qui touche au tragique.
Arnolphe expose très rapidement son opinion du mariage guidé non pas par la recherche du bonheur mais plutôt par la recherche désespérée du non cocuage, pour lui, la femme parfaite est une simple d’esprit dont les seules connaissances doivent être liées à l’entretien du ménage, nous y trouvons alors un véritable témoignage du modèle familial et de l’autorité du mari au XVII ème siècle. “Epouser une sotte est pour n'être point sot. ”, “En un mot, qu'elle soit d'une ignorance extrême: Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre, et filer.”. Agnès est la personnification de cette vision du mariage, sans qu’elle n'apparaisse dans les deux premiers actes, le spectateur connaît déjà certains traits de sa personnalité, son ignorance et son innocence sont soulignées, sa première apparition sur scène confirme ces caractères avec sa description peu détaillée d’une ébauche de sentiment amoureux :
“La douceur me chatouille, et là dedans