Réfléchir est-ce nier ce que l'on croit
« Réfléchir c’est nier ce que l’on croit», Alain met ici en opposition la croyance et la réflexion. Il nous montre dans Propos sur les pouvoirs que réfléchir c’est nier cependant, lorsqu’on nie quelle que chose, est-ce réellement le fruit d’une réflexion ? Quand un enfant s’objecte en permanence à ces parents, qu’il nie tout ce qu’on lui, peut-on considérer celacomme le fruit de la réflexion à plus haut titre que celui qui approuve quelque chose qui lui paraît juste. Nier peut donc prendre plusieurs sens : la remise en doute ou la réfutation, l’objection. Les philosophes des Lumières par exemple ont nié, mis en doute leurs croyances et convictions pour parvenir à philosopher et à faire avancer le monde. De plus toute réflexion va-elle mener à la réfutation de la croyance, la croyance doit-elle être abolie pour parvenir au savoir qui est le fruit de la réflexion ?
De même il s’agit ici de voir si la croyance et la réflexion sont deux choses compatibles ou inconciliables. Il faudra donc savoir ce qui dissocie la croyance de la connaissance, du savoir.
Dans quelle mesure, la croyance et le savoir sont compatible mais aussi si la négation de ses croyances est une étape infranchissable pour permettre à la réflexion. Nous procéderons dans un premier temps à une analyse de la réflexion et de la croyance afin d’en montrer les différences. Nous nous demanderons alors pourquoi la réflexion nécessite la négation de la croyance afin de montrer que la croyance peut être quelque chose d’essentielle.
L’homme possède des croyances. Ces croyances peuvent être définies comme quelque chose qu’il admet comme vraie, réel, certain. Certes la croyance peut paraître à première vu personnelle cependant dans la plupart des cas, elle est le fruit de notre environnement et notre mode de vue. Nietzsche dit d’ailleurs que « Les convictions sont des ennemis de la vérité bien plus dangereux que les mensonges. ». Les