Réflexion sur la théorie de l’esprit

Piaget a identifié trois stades de développement :

- Premier stade : un enfant de 6 ans, en moyenne, croit qu’on pense avec la bouche. La pensée est confondue avec les choses elles-mêmes (les mots font parties des choses). La pensée fait partie des choses physiques réelles.

- Deuxième stade : un enfant de 8 ans a appris que l’on pense avec la tête (ou le cerveau). La pensée est conçue comme une voix dans la tête (ou le cou) et est matérialisée comme de l’air, du sang ou une boule. Les enfants ne comprennent pas la vie mentale.

- Troisième stade : marque la « dématérialisation de la pensée » vers 11-12 ans. L’enfant est capable de distinguer la différence entre le monde extérieur et son monde mental interne ou subjectif (pensées, rêves, etc).

La Théorie de l’esprit est la capacité d'une personne à attribuer des états mentaux (ex. pensée, croyances, sentiments et les désirs, etc.) aux autres et à soi-même. Ainsi, un mode de communication adapté ne peut s'établir que si chaque individu est capable de concevoir que l'autre a ses propres intentions, qui peuvent être différentes des siennes. Cette capacité permet de comprendre, expliquer, prédire (ex. : faire des hypothèses sur les actions à venir d’autrui), et même, manipuler le comportement des autres. L'acquisition de la théorie de l'esprit chez les enfants normaux est un cap important du développement des capacités sociales dans les cinq premières années de la vie.

Selon Andrew Meltzoff (2005), l’imitation dès la naissance s’inscrit déjà dans une forme de jeu social entre le bébé et l’adulte. C’est en quelque sorte la première étape de différentiation du bébé entre le monde physique (les autres qu’il perçoit) et son propre monde interne (ce qu’il ressent lorsqu’il imite les mouvements des adultes). L’imitation permet donc au bébé de construire progressivement une théorie de l’esprit.

Avant 4-5 ans, l’enfant est incapable de