Récriture du chapitre 3 du candide
Rien n'était si beau , si fluide, que la gracieuse courbe de la fumée montant dans le ciel. Le filtre, le tabac et la fumée formaient une continuité que seuls les heureux fumeurs pouvaient connaître. Le cancer a décimé la moitié de cette fabuleuse communauté quand à la moitié restante, ils acquéraient des caractéristiques que tous enviaient. Cela commençait par une délicate odeur de tabac froid, puis une haleine qui n'était pas désagréable et enfin des dents aussi jaunes que le soleil. Candide se cachait en regardant ce spectacle qui l'impressionnait, celui d'une merveilleuse asphyxie collective.
Ainsi, pendant que les sportifs allumaient ce qui devait être leur énième cigarette de la journée, Candide décida de s'éloigner. Il traversa un nuage épais de fumée et arriva vers un autre cercle de fumeurs encerclés de cendres. C'étaient des fumeurs aguerris qui prenaient leur repas à base d’un peu de Fioul, de Mercure, de Monoxyde de carbone, de Goudron , d’Ammoniac, d’Acide cyanhydrique, de Plomb et de quelques 4000 composés chimiques hésitant entre l’état gazeux et l’état chimique. Ici des adolescents sortant des paquets contenant ces armes éphémères, là des vieillards crachant leurs poumons après quelques mètres, d'autre pleins de remords se demandaient pourquoi ils avaient déclenché cette bombe qui brûle de l'intérieur et explose en eux. Et tout autour d'eux se trouvaient les cadavres de ce qui leur procura quelques minutes plutôt un shoot de nicotine et de la confiance en eux.
En voyant cet affreux spectacle, Candide partit un peu plus loin , où il constata que ces bombes à retardements allaient exploser d'un moment à