Récidive chez les délinquants sexuels
Le terme "récidive" dérive du latin "recidere" signifiant "rechute".
La récidive est ainsi définie comme « le fait, pour un individu qui a encouru une condamnation définitive à une peine par une juridiction française et pour une certaine infraction d'en commettre une autre: rechute à laquelle la loi attache une aggravation de la peine".
La date du 12 décembre 2005 marque une nouvelle étape, à la fois dans la prévention et la répression de la récidive des délinquants, et surtout les criminels sexuels. Les dispositions de la loi du 12 décembre 2005 relatives au traitement de la récidive des infractions pénales soulignent l'attention du législateur envers le criminel sexuel en matière de récidive, surtout le violeur ne série qui est le délinquant le plus redouté de notre société.
Elle élargit le champs de la récidive à de nouvelles catégories de délit tout en encadrant plus strictement le nombre de sursis avec mise à l'épreuve. Ainsi, la période de sûreté applicable aux criminels sexuels pourra être prolongée de 15 à 18 ans voire à 22 ans en cas de récidive. De plus, le juge d'application des peines peut ordonner la mise sous surveillance électronique de certains criminels.
Enfin, même s'ils sont déclarés irresponsables, les criminels sexuels pourront être inscrits au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.
A côté de ce volet répressif il existe également tout un ensemble de mesures qui visent à prévenir la récidive en matière de délinquance sexuelle. Ainsi, la loi du 17 juin 1998 précise un certain nombre d'interdictions profesionnelles pouvant être immposées aux récidivistes. Parallèlement, il y a la possibilité pour le juge de prononcer des mesures de suivi socio-judiciaires pouvant aller jusqu'à 10 ans en matière de délit (attouchement) et jusqu'à 20 ans en matière de crime(viol). Selon son degré de dangerosité, le criminel se voit dirigé vers une psychothérapie