Réalisme et idéalisme au xxè siècle
Les chocs que la science a imprimé au sens commun ont fortement influencé la philosophie des sciences, l’obligeant à reformuler des questions classiques, dont l'opposition entre idéalisme et réalisme.
Il existe depuis toujours deux visions antinomiques de la connaissance : le réalisme et l’idéalisme. Alors, dans ce dossier, on pose les questions sur l’opposition entre ces deux courants d’idée philosophique.
- Quelle est l’opposition entre le réalisme et l’idéalisme depuis toujours et au 20è siècle ?
- Quels sont les épistémologues principaux du 20è siècle ?
I. OPPOSITION ENTRE LE RÉALISME ET L’IDÉALISME
Le réalisme est un terme générique qu'on utilise pour désigner une certaine tradition philosophique. Au sens le plus général et commun, il s'agit d'une conception qui affirme l'existence ontologique du réel indépendamment de l'esprit, c'est-à-dire d'objets extérieurs à nous.
Le réalisme se caractérise par une méthode : partir de l'expérience empirique pour remonter positivement aux principes fondamentaux. Il postule ainsi que le monde est en lui-même structuré rationnellement, et que notre raison peut abstraire et connaître ces structures. Ce n'est donc pas la raison qui impose une structure aux phénomènes. L'essence des choses est accessible à notre connaissance.
Le réalisme croit à une réalité indépendante du sujet qui la perçoit. Il n'y a donc pas de distinction entre la réalité et l'ensemble des phénomènes. La science serait à même de découvrir cette réalité.
Le réalisme a été critiqué souvent par le courant moderne idéaliste au motif que l'expérience première implique une naïveté qui incite à la mettre en doute. Descartes est le premier à inverser le fondement réaliste de la connaissance, en ne partant plus de l'expérience du monde mais de l'intériorité du sujet lui-même. Husserl suivra cette voie en la radicalisant, avec sa méthode de réduction qui consiste à mettre entre parenthèses l'expérience première du monde, afin de retourner